Le nombre de portables volés en baisse, mais toujours en excès
On estime pour l’année 2010 à 630 000 le nombre de vols des téléphones portables. Un nombre qui reste alarmant même s’il est en baisse depuis 2006, et stable depuis 2008, et qui nécessite d’entrer dans les détails.
Gardez votre téléphone dans la poche !
On apprend notamment que dans plus d’un quart des cas, le vol est commis avec violences ou menaces, et une fois sur deux à l’occasion d’un vol à l’arraché. Plus exactement « pour près de 27 % des personnes s’étant déclarées victimes sur 2 ans, l’acte le plus récent a été un vol (ou une tentative de vol) personnel de téléphone portable avec violences ou menaces.
Plus de la moitié d’entre elles, soit environ 15 % des victimes déclarées, ont décrit l’acte le plus récent comme un vol ou une tentative de vol à l’arraché » Autre donnée intéressante : pour les vols sans violence (on pense aux pickpockets), le taux d’échec est plus grand quand le portable est sur la personne (dans sa poche par exemple). Commentaire de l’enquête : plus le portable est physiquement proche de vous, et à fortiori dans vos poches, moins la tentative a des chances de réussir. Une conclusion de bon sens !
Les ados et les jeunes adultes en ligne de mire
Selon l’enquête, il y a des classes d’âge qui sont plus victimes que d’autres. Les adolescents et jeunes adultes de 14 à 24 ans sont la population la plus touchée. Près de 8 % se sont déclarés victimes : « Cette proportion est la plus élevée pour les personnes de 14 ans à moins de 24 ans : 7,8 % d’entre elles ont déclaré avoir été victimes de vols ou tentatives de vol personnels de téléphone portable sur 2 ans. »
A titre d’illustration, « ce taux de victimation des 14 à 23 ans est plus de 2 fois supérieur à celui des 24-34 ans. Pour toutes les autres tranches d’âge, il décroît avec l’âge : elle s’élève à 2% pour les 35-44 ans, à 1,6% pour les 45-59 ans, à 1% pour les 60-69 ans et à moins de 0,5% pour les 70 ans et plus ».
Un risque parfois géographique
Il est évident que ce type de délit est principalement urbain, mais la probabilité d’être victime d’un vol ou d’une tentative varie selon l’environnement. Ainsi, la probabilité d’être victime d’un vol est plus élevée pour les personnes résidant en ile-de-France. Autre conclusion intéressante, « les personnes habitant dans un quartier non classé Zone Urbaine Sensible d’une commune avec quartiers classés zus ont une probabilité plus élevée de se déclarer victime ».
Au contraire, « 1,6% des personnes vivant dans un quartier ou une commune constituée de maisons isolées disent avoir été victimes d’au moins un vol personnel de téléphone portable en deux ans.»