Lutte contre le cambriolage : la police se met aux trousses des receleurs
Grâce à l’analyse que ces experts investigateurs en cybercriminalité font des différents supports informatiques (ordinateurs, tablettes, téléphones portables…) saisis par les enquêteurs au cours de leurs investigations, les « réels » propriétaires de ces appareils, bien souvent victimes de cambriolages, sont identifiés.
Le groupe « assistance » de la BEFTI est spécialement chargé de ces exploitations, en voici deux exemples récents.
Le 7 mai, la BEFTI est requise par le service de l’accueil et de l’investigation de proximité du 12e arrondissement (SAIP 12). Un homme, ivre, a été interpellé en possession de deux ordinateurs et d’un appareil photos. Le groupe « assistance » se voit confier le soin d’analyser le matériel durant le temps de la garde à vue ; le légitime propriétaire est identifié, le cambriolage s’est déroulé dans la nuit du 6 au 7 mai.
Le 15 avril, ce sont trois appareils qui sont remis à la BEFTI par le SAIP du Raincy (93) dans le cadre d’un recel d’escroquerie – un véhicule volé avait été vendu sur un site d’annonces en ligne. Sur l’un des ordinateurs, sont découvertes des photographies de personnes âgées ainsi que des documents à des profils et à des noms sans rapport avec ceux des mis en causes. Aussitôt avisés, les enquêteurs établissent que l’appareil provient d’un vol par effraction commis au cours de l’année 2011.
En plongeant ainsi dans les entrailles des ordinateurs, la BEFTI s’associe à la recherche de malfaiteurs qui exercent leur activité dans le monde « réel », mais elle lutte également contre la cybercriminalité, son action s’avérant chaque jour un peu plus indispensable à l’heure par exemple où 45 millions de dollars ont été volés par effraction informatique à des banques dans 26 pays du monde par des « cyberbraqueurs ».
Les analyses techniques approfondies de la BEFTI permettent ainsi de révéler de nombreuses affaires incidentes et d’accroître le nombre de faits élucidés par les autres services.