Quel casque de ski choisir ? Les critères d’achat
Pourquoi un casque de ski ?
En France, le port d’un casque de ski n’est obligatoire que dans un seul cas : lorsque des enfants prennent des leçons dans une école de ski. Il est vrai que leur crâne est moins solide que celui d’un adulte, d’où un risque plus important de traumatisme crânien, notamment après une collision avec un autre skieur.
Pour les adultes, en revanche, aucune obligation n’est imposée. Si bien qu’ils ne sont aujourd’hui que 10 % à s’en munir sur les pistes (contre 94 % des enfants).
Pourtant, une étude autrichienne a montré que le port d’un casque permet de réduire de plus de 30 % le risque de traumatisme pour les skieurs et surfeurs accidentés, ou à défaut, d’en réduire la gravité.
Un casque de ski constitue ainsi une protection efficace, non seulement pour se prémunir d’un choc avec d’autres adeptes de la glisse, mais aussi avec une perche de ski, un poteau de slalom, etc.
C’est aussi un excellent moyen de réduire l’emprise du froid, en évitant absolument d’enfiler un bonnet en dessous (sinon, démangeaisons insupportables garanties !)
Raison supplémentaire de se convertir au casque pour les adultes qui hésitent encore : tout simplement donner le bon exemple aux enfants. Et vous verrez, une fois l’habitude prise, il devient vite difficile de s’en passer, tant pour des raisons de confort (protection contre le froid) que de sécurité.
Comment est fait un casque de ski ?
Composition d’un casque
Un casque de ski se compose de deux éléments principaux :
- sa coque externe (partie rigide) qui joue un rôle de protection contre les chocs et les objets tranchants,
- sa doublure interne, le plus souvent en polystyrène expansé, qui absorbe l’impact pour éviter qu’il n’atteigne votre crâne.
D’autres éléments complètent le casque :
- système de fermoir (généralement une sangle jugulaire),
- fentes d’aération comportant parfois un mécanisme d’ouverture / fermeture,
- oreillettes qui peuvent être détachables ou fixes.
Enfin, les casques « communicants » intègrent des écouteurs MP3 et un système Bluetooth permettant de converser à distance avec les autres skieurs… à condition qu’ils en soient eux-mêmes équipés !
Modèles existants
Deux types de casques se partagent aujourd’hui le marché :
- les casques classiques ou « soft shell », où la coque externe et la doublure interne sont fabriquées séparément puis assemblées par collage,
- les casques « in mold » ou les deux parties sont fusionnées, apportant davantage de légèreté et de confort d’aération, mais surtout une plus grande résistance aux chocs.
Ces atouts ont évidemment un prix. Dans la pratique, les casques soft shell conviennent à la majorité des skieurs, tandis que les casques in mold sont plutôt destinés à la pratique sportive ou hors piste.
Enfin, ces modèles existent en version 3/4 face (la plus répandue) ou intégrale (protégeant également le menton), cette dernière étant là encore plutôt réservée aux pratiques extrêmes et au hors piste.
Quels critères pour choisir son casque de ski ?
Première précaution, vérifier que votre casque est bien homologué. Pour cela, il doit comporter la mention EN 1077, se répartissant à son tour en deux catégories, A (usage professionnel et sportif) ou B (usage récréatif), la seconde étant adaptée à la grande majorité des skieurs.
Une fois cette vérification faite, il est indispensable d’essayer le casque pour vous assurer qu’il vous convient bien, ce qui exclut tout achat par correspondance, notamment sur Internet.
La taille du casque
Avant de vous rendre en magasin, mesurez votre tour de tête, en faisant passer un mètre de couturier au bas de votre front puis derrière vos oreilles. Vous allez alors pouvoir choisir la taille qu’il vous faut, en sachant que les classifications diffèrent d’un fabricant à l’autre.
Le poids
La plupart des casques pèsent autour de 300 g, ce qui ne représente pas de gêne pour leurs utilisateurs. Si toutefois c’était votre cas, tournez-vous vers les modèles in mold, plus légers mais aussi plus coûteux.
La ventilation
Pour ne pas être gêné ni par votre transpiration ni par le froid, le mieux est d’opter pour un système de ventilation réglable.
La doublure
Pour plus d’hygiène, préférez un casque à doublure amovible, qui en facilitera le nettoyage.
Quand faut-il changer de casque ?
Avoir un casque, c’est bien… à condition qu’il soit en état de vous protéger réellement ! S’il a subi un choc important (contre un caillou par exemple), il est donc préférable d’en changer, même si aucune fissure n’est visible à l’œil nu. En effet, les mousses chargées d’absorber l’impact risquent de ne plus jouer aussi bien leur rôle.
Même en l’absence de choc, il est recommandé de remplacer votre casque tous les 3 ans, période au terme de laquelle ses matériaux perdent de leur efficacité. Pour un skieur présent sur les pistes 3 semaines ou plus par an, il est même préférable de raccourcir encore ce délai pour passer à deux années voire une seule.
Budget à l’achat
On trouve des casques de ski homologués EN 1077 (offrant donc la protection requise) à partir de 30 euros environ. Attention toutefois, les casques trop bon marché présentent souvent un faible confort d’utilisation.
Pour ne pas être gêné au niveau de la ventilation, du poids ou du contact avec la doublure intérieure, il est donc préférable d’investir un peu plus, autour de 80-100 € environ.
Au-delà de cette somme, les modèles auxquels vous aurez affaire se distingueront surtout par leur design, ou par des caractéristiques (confort, niveau de protection) les destinant davantage aux professionnels qu’aux amateurs.
Quelles sont les marques de référence ?
Parmi les marques reconnues par les spécialistes et proposant des modèles à des prix abordables on trouve notamment CEBE, GIRO, SALOMON, SCOTT, VOLA ou encore UVEX. Dans des tranches de prix plus élevées, liées notamment au succès de leur design, figurent les casques du fabricant suédois POC.
À noter, le design est souvent ce qui coûte le plus cher, y compris chez les marques citées plus haut : on trouvera des différences de plus de 50 € pour des modèles de la même marque du fait d’un design plus ou moins tendance.
Les points à vérifier lors du test
- Quand je secoue la tête, le casque ne doit pas bouger d’avant en arrière ! Sinon, je risque le coup du lapin…
- Je m’assure que le casque laisse suffisamment de place pour y glisser mes lunettes ou masque de ski… mais pas trop non plus !
- Je teste la facilité d’ouverture de la jugulaire, qui doit pouvoir être manipulée même avec des mains froides ou en portant des gants.
- Je veille à ce que les enfants ne privilégient pas le look au détriment du confort… sinon, ils voudront vite ne plus porter leur casque.
- Au moment de m’élancer sur les pistes, je n’oublie pas de refermer ma jugulaire… et de rappeler aux enfants de le faire aussi.